Il était une fois...
L’aventure démarre au XIXe siècle avec la famille Prevet, industriels avertis dans le domaine alimentaire. En 1888 en effet, Jules Prevet et Charles son frère, associés dans la conduite de la Compagnie Française d’alimentation dont le siège social est à Paris, cherche à étendre les sources d’approvisionnement des usines Prevet. La Nouvelle-Calédonie fut annexée par la France en 1853 et dispose d’un cheptel bovin trop important. Dès 1887, la conserverie de Ouaco est créée sur le territoire de Gomen et produit dès la première année, 1 100 000 boîtes de conserve de viande, 150 tonnes de suif, 70 tonnes de savon, 8 000 tonnes de peaux.
Une autre activité répandue sur l’île est la cueillette du café, qui donne lieu à des blessures chez les cueilleurs locaux qui se soignent en mâchant des feuilles de Niaouli (Melaleuca quinquenervia, famille des Myrtacées) et en appliquant cet emplâtre de fortune sur les plaies afin d’éviter les infections. Jules rapporte cette découverte en France et fait analyser l’essence de Niaouli. Ses propriétés cicatrisantes, antiseptiques et anesthésiques sont découvertes et la marque Goménol est déposée en 1893.
Très rapidement, Jules Prevet fait démarrer l’exploitation de diverses spécialités pharmaceutiques sur la base de cette essence : pommades, suppositoires, ovules, cigares…
Jules Prevet n’étant pas pharmacien, ce sont M. Hupier (pharmacien) et M. Grandjean (chimiste) qui préparent les produits.
C’est en 1927 que son fils, François Prevet (1901-1974) prend en charge l’exploitation des produits et devient pharmacien responsable du Laboratoire du GOMENOL, rue des Petites Écuries, où il se situe toujours aujourd’hui.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, François Prevet, ambulancier, rencontre Jean Reusse, qui deviendra après la guerre, directeur et pharmacien assistant de François Prevet car ce dernier a l’ambition de servir autrement l’industrie pharmaceutique.
Cette même année, François Prevet succède à Monsieur Leprince à la présidence de la Chambre Nationale des Fabricants de Produits Pharmaceutiques. Il devient également Président du Conseil Supérieur de la Pharmacie institué en 1941. En 1944, il reconstitue un Syndicat professionnel qui sera baptisé : Chambre Syndicale Nationale des Fabricants de Produits Pharmaceutiques. Il en restera Président plus de vingt ans (jusqu’en 1967).
Il décède en 1974 en léguant à Jean Reusse l’exploitation du Laboratoire. Cette exploitation se poursuivra jusqu’à la mort de ce dernier en 1997, puis sera poursuivie par son épouse, qui organise la société sous forme de Société Anonyme puis de SAS.
Le Goménol est une huile très pure, obtenue par distillation, faite par entraînement à la vapeur d’eau. Avant son emploi industriel, cette essence est mise en contact avec du carbonate de sodium anhydre afin de garantir l’absence d’acidité, puis avec de l’amidon pour débarrasser le produit d’un excédent d’eau éventuel provenant du procédé de distillation.
Dès 1900, le Goménol est présent à l’Exposition Universelle, hors concours, et les brochures de l’époque témoignent de l’étendue de ses applications dès l’origine. A l’époque l’on parle de Terpenol naturel qui, dénué d’aldéhydes, n’est donc pas toxique.
Pour en savoir encore plus Bruno BONNEMAIN – Le patrimoine pharmaceutique
Le Goménol aux propriétés étonnantes
Ses indications sont nombreuses :
- affections des voies respiratoires : bronchites simples et chroniques, coqueluche, tuberculose, rhumes, catarrhes, laryngites…
- applications gynécologiques : métrite, endométrite
- applications urinaires : cystite, urétrite
- affections intestinales : entérite, dysenterie, fièvre typhoïde…
- accouchements
- grande et petite chirurgie
- affections rhumatismales
- pansements pour brûlures, plaies accidentelles et opératoires, abcès…
Pour toutes ces affections les formes galéniques sont nombreuses dès le départ et de nouvelles formes ont été développées au fil des ans : pommade, huile, onguent, baume… mais également lubrifiant, savon, crème pour la toilette, dentifrice…
Entre 1893 et 1914, le Goménol a déjà fait l’objet de plus de 50 communications à l’Académie de médecine.
C’est sous la direction de Jean Reusse qu’est mis au point avec le professeur André Quevauviller l’Hexaquine, et qui reste aujourd’hui la référence en matière de crampes musculaires essentielles et demeure la principale spécialité du Laboratoire.
Plus de 125 ans se sont écoulés entre le pionnier Jules Prevet et le pharmacien et industriel Patrick Choay*, qui donne aujourd’hui son impulsion nouvelle au Laboratoire du GOMENOL dans le respect de la culture de l’entreprise.
La réputation sans faille du Laboratoire ainsi que de ses produits perdure comme en témoignent de nombreuses lettres de remerciements adressées régulièrement au Laboratoire et émanant en particulier de milieux sportifs.
GOMENOL Sport, est la gamme SPORT du Laboratoire du GOMENOL.